Ségolène Royal sur TF1
Comme de nombreux Français, j'ai regardé la prestation télévisuelle de madame Royal face à 100 compatriotes lundi 19 février.
Sur le fond des réponses, pleine de compassion excessive, la candidate du PS semblait plutôt concourir pour un poste de ministre de la famille ou des affaires sociales. Aux questions du domaine de l'économie, nous n'avons eu au mieux que des réponses vagues, au pire des affirmations qui m'ont laissée interloquée; comment peut-on aujourd'hui affirmer sans sourciller que le progrès technologique détruit l'emploi, ou que les distributeurs ne sont pas soumis à la concurrence internationale. Heureusement que la technologie a permis de diminuer la pénibilité du travail, et que nos grands groupes de distribution se sont battus pour s'implanter hors de France afin aussi de favoriser l'exportation de nos produits, sinon ce sont des entreprises étrangères qui auraient pris le marché de la grande distribution en France. Les remarques de certains sur les catastrophiques 35 heures, véritables causes de perte de compétitivité pour nos entreprises et d'emploi pour les Français, ne l'ont pas souciée.
Sur la forme, j'ai trouvé Ségolène Royal souriante à l'excès, passant de la compassion à la crispation, le tout d'une voix monocorde et trainante; Peut-être fallait-il que la lenteur verbale permette de gagner du temps devant la pauvreté des propositions concrêtes du programme.
Comme beaucoup de téléspectateurs finalement, je suis restée sur ma faim.