Où s'arrêtera cette diabolisation ?
Rarement candidat à la Présidentielle n'a déchainé contre lui autant d'agressivité, de haine, d'attaques en diabolisation. La méthode est connue. Quand on n'a pas assez à proposer, on lance la critique systématique, on rejette l'autre plutôt que d'être dans la construction d'un projet, on agite l'épouvantail de la peur. Mais nous ne sommes plus des enfants qui jouent à se faire peur à Halloween. Il ne s'agit pas du bal des débutantes mais de l'élection présidentielle, le moment où la sérénité des débats doit permettre à tous nos compatriotes de se déterminer pour l'avenir du pays et ce n'est pas rien. Alors je suis tentée de passer la parole à Jean-Marie Bockel, sénateur maire PS de Mulhouse, qui répondait dans la presse récemment : "J'exprime un vote de soutien et non pas un vote de rejet...il ne faut pas diaboliser Nicolas Sarkozy, pas plus qu'il ne faille discréditer Ségolène Royal...nous avons un face à face entre deux démocrates...avec ces deux candidats de haut niveau, toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait un débat de qualité entre les deux tours..." J'aimerai Monsieur Bockel que beaucoup dans vos rangs vous entendent, pour que ce procès en sorcellerie s'estompe.